Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome quatrième
( 119 ) tuation ne le rehutoit pas. L'unique chagrin de ce véritable François était de voir sa patrie couverte de crîn1es, la vertu persécutée, le vice trion1phant; la rnoisson abondante, et si peu d'ouvriers; à ce désolant spectacle, .. son cœur étoit navré de douleur : volontiers il eût donné n1ille vies, pour din1inuer le non1bre des scandales; et se sacrifier pour une si belle . cause eût été le plus ardent de ses désirs. Le Seigneur exauça les vœux du fervent n1is· • • • • A s1onna1re; ses vertus paro1sso1ent 111ures pour le ciel, la terre n'étoit plus digne de le possé– der. Arrêté dans le départen1ent de la Haute– Saône, dont 1\'Iélincourt et Eschenoz faisoient partie, il fut d 'abord e111prisonné à Vesoul , et de la, .conduit à Besançon , avec d'autres confesseurs de la foi. Son i11artyre con1111ença sur la charrette n1ên1e qui le transportoit; il y fut lié si étroiten1ent que ses 1najns se gon– .flèrent, et l'enflure en devint extrê111en1ent douloureuse; il la supporta patiernment, et eut encore }llus de n1érite à soutenir la vue de la paroisse qui l'avoit vu naître, où se trou– voit la plus grande partie de sa fan1ille, et à côté de laquelle il passa. 'l\lut à Dieu et à l'é– ternité, le j-uste .ne té111oigna d"autre én1otiun e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (4)
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