Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome quatrième

( 117) avant son départ, il lui échappa de dire ·à plusîeurs de ses intimes an1is : c< J'ai un se– » cret pressenti111ent que je serai victin1e de n la dé.n1arcl1e où la charité 111'eutraîue; n1ais » Dieu est le n1aître >>. l~a sainte ardeur qui le consun1oit le rendit supérieur à la crainte de la n1ort; il affronta tous les dangers, pour exercer son n1inistère en faveur de ceux aux– quels il pouvoit être utile, sans se per1nettre néan1noins la plus légère in1prudence, afin de ne pas tenter Dieu. Il seroit diflicile n1ên1e à ses généreux col13borateurs dans ses n1is– sions si fatigantes et si périlleuses, de rapporter le détail de ses in1n1enses travaux, quoiqu'ils n'aient pas été prolongés au-delà de l'espace de neuf n1ois. Si vous eussiez partagé ces courses continuelles, que n'eus~iez-vous pas vu de la part du fervent n1issionnaire? Ici vous l'eussiez conteniplé, ran1enant d es schis.. n1atiques à l'unité de la foi, par la force de ses exen1ples et par l'onction de ses paroles; là, consolant les catholiques par son dévoue... ment à leurs divers hesoins spirituels, il les fortifioit contre les dangers de la séduction, par cette contenance assurée qui caractérise le héros de la foi dans les persécutions. Ta11- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (4)

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