Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome quatrième

( 106 ) branlable fidélité à tous ses devoirs, lui conci– lièrent la confiance et le respect de la parois– se, l'estime de son pasteur, et l'amitié de tous les bons prêtres de l'arrondissement. Au mi~ lieu des neiges, con1me pendant d'excessives chaleurs, il se rendoit aux hameaux les plus éloignés, il visitoit la cabane du pauvre avee plus d'affection que l'habitation du riche. Si les lois de la bienséance J'appeloient dans des maisons respectables, il y montroit un con1- merce plein d<tan1énité, mais ne s'y li_vroit pas, continuant à se rendre partout la bonne odeur de Jésus-Christ. On se rappelle encore avec une douce reconnaissance les visites qu'il fai– soit, les paroles de paix et d'amour qu'il ré– paudoit, soit à Luxeuil, soit au Valdajol, soit dans d'autres lieux des environs. Quelque assujettissantes que fussent pour lui les obligations du saint ministère, jan1ais elle-s ·ne préjudicièrent à ses exercices de piété. Il prenoit sur son son1meil pour remplir plus parfaitement ce que lui in1posoit le titre de prêtre et celui d'ami de ses corn.patriotes. Au n1ilieu-de l'hiver et dans les plus grands froids, levé toujours à cinq heures du matin, souvent plus tôt les veillest!t jours de fêtes, il s'appliquoit e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (4)

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