Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome quatrième
( l OO . ) Nous reprenclt'Ons 111aintenant l'intéressant récit que nous avions tout à l'heure interrom– pu. c< La coutun1e étoit, dans notre prison, » <le se rassen1hl er pour réciter l'o/lice tons » ensen1ble, ecclésiastic1ues et 1a1qnes. L'heure » de la g1ori cuse 1nort <le notre saint 111artyr )> approchant, on se réunit pour réciter les '> vêpres ; non pas seulcn1·ent des deux chan1..:. >) bres de la cour que nous habitions, niais » encore vinrent à nous les prêtres des autres » chan1bres, afin de recueillir en coù1n1un ~' les derniers et précieux i11on1ens du futur >' habitant des cieux; ce ne fut Jlas sans ver– » ser des torrens tle larn1es, à Ja vue de ce '« saint hon1111e. Il étoit le pre111ier qne nous >l eussions vu enlever clu 111ilieu de nous, pour )> être conduit à ]a n1ort.; et la nature; peu » ac~outun1ée à ces sortes de spectacles, ne j) pouvoit qu'éprouver de cruelles douleurs~ » La. crua~té de ceux qui se pern1ettoient· de >l parei Iles hal'haries, et l' étra_nge a yeuglen1ent l> du peuple, excitaient dans nos cœurs des » sentin1ens plus p~nihles encore. Nous réci– " tàn1es les vêpres en sanglotant, tandis que » notre glorieux 111artyr étoit cal111e en les i·b >l cita11t .avec nous . . Il nous .fit n1ên1e re111ar• e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (4)
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