Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome troisième

( 97 ) S'oÎt chez un hal)itant de Chantenay, sur la rive ., opposée. De sa retraite il é~rivit, le lenden1aiü de la perte générale de ses confrères, à des f'. sœurs que la Providence lui avoit conservées dans ces terribles désastres , et qui habitoient Nantes. Il leur den1andoit clu linge et quel– que argent. Inconsolables de la 111ort d'tu1 frère tendren1ent chéri_., ja111ais elles ne peu– vent se résoudre à croire qu'il ait sur'lécu à toutes les autres victin1es. Elles lisent et re– lise11t sa lettre, et ne peuvent se persuader qu'elles conservent encore celui qu'elles ont tant pleuré. Dans leur donloueruse erreur,' elles s'in1aginent qu'u.n atroce enne1ni s'est plu à in1iter récriture de leur frère ' . se servant d'un si cruel artifice pour les rendre dupes; et trouver ainsi l'occasion de les dé.noncer et de les noyer elles-mên1es. Elles ne répondi– rent pas. Quelques jours après' ces infortunées r eçoi– vent une seconde lettre de l'oJ)j et de leu r vi,re tendresse. Cette fois elles ne sont pas tron1- pées, leurs cœurs flétris se relèvent par une douce espérance. Elles répondent à leur frère, elles lui font passer les objets et les secours qu'il demande. Déjà la voix dn sang et de l'a- 111. 7 e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (3)

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