Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome troisième

( 86 ) » étoient enceintes, et l'une et l'autre repous• ~ sèrent avec horreur cette étrange super– >> cherie >). Ce fut vers les deux heures de l'après-midi qu'on les conduisit à l'échafaud. Au pied de l'escalier, elles s'e111hrassèrcnt toutes les tro\5, en se disarlt n1utueJlement qu'elles alloient être bientôt réunies dans le ciel. Des trois héroïnes, la plus jeune , l\1arie - Caroline, avoit toujours fait paroitre un grand attrait pour la ,~ie religieuse. EJJe avoit n1ê1ne ~ ob– tenu d'entrer dans un couvent où l'intrus du diocèse parut bientôt pour se faire reconnoî– tre; on a su dans les ten1ps de con1bien d'hor– reurs fut suivi le noble refus des épouses de l'Agneau, décla1·ant qu'elles n'obéiroient <1u'à leur pasteur légitin1e. Peu de t en1ps avant ces scènes tr:tgiques, les parens de Mlle. de la Billiais l'avoient, pour aipsi dire, con1me arrachée de sa retraite, où elle protestoit voüloir par:ager le sort de ses con1pagnes. Cet intérêt qu'inspirent _d'ordinaire l'inno– cence, la candeur, Ja vertu _, jointes aux grâ– ces du premier âge, se ranima dans .ce n1_0- n1ent suprên1e où Marie-Caroline touchoit à son éternité .. Un officier, s'approchant d'elle, e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (3)

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