Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome troisième

.( 81 ) physienomie; qu' ell~s jugèrent c1n'il étoit ac– quitté. Il n'étoit pas possible qu'un tel an1i de l'hu1na11ité n'inf~ressât à s-à cause des an1es con1pati~san.tes ·: une d'e~tre elles vint lui pro– poser das 111oyens d'évasion. -« 'r ous in1aginez » bien; · répot1dit le ton·dan1né, qu'aucun sa-– » crifice ne ine coûte roi t pour rendre la liberté » et à ina fart1ille et à. moi-n1ên1e; rnais ja– " n1ais on ne n1e fera rien faire contre n1011 '> honneur et ·contre ma conscience ». Dans la nuit <{UÎ suivit sa co1idan1nation, il ·écrivit à la vertueuse cotnpagne que le ciel lni avoit donnée : ce fut le i o· janvier 1794, à ·dix heures du ~oir; il lui n1andoit : c< Je' suis J> condamné, 1111a chère et tendre àmie ; le » porte-fen ·~lle qu'on dit avoir trouvé dans une >) chambre de la n1aison , et ap·partenant à » M. C ..... , .est .la set:1le cause de n1a i11ort. Je " ne n1e seroi~ jan1ais attendu à un pareil ju– " gement: j'espère que celui de Dieu, que .je ·n vais bientôt &ubir, s~ra p 1 lus doüx à mon -n égard.. Je nie regrette dans Je n1onde que toi J> et nos et1fi1ns. Je ne sais qnel est le sort <'rni ·n t'attend. Tout ce que je crains, c'est que ton » j.uge;l\1ent ne soit aussi rigoure'üx .que lè n1ien .. )) 1\-.te vmlà h·ien~ot dégagé des 1nisères clc -ce lir. h e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (3)

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