Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome troisième

( 80 ) tant ami de tous les n1alheureux fit venir d.e sa terre plusieurs charretées de bois et de provi.– sions qu'il se hâta de distribuer aux con1pagnons de ses infortunes. 1'fadan1e et ses deux filles Jurent renfern1ées au Bon-Pasteur, où l'on e11• duroit toutes les n1isères possibles. J_,'arrivée de l'atroce Carrier dans la ville de. Nantes y ranin1a la fureur et la rage de tous les enncn1is du bien. Il soupa chez le geolier. de Sainte-Claire, voulut parcourir la liste des prisonniers qui s'y trouvaient : le no111 d'u11. gentilhon1rne, surtout le titre d'un ancien n1a-· gistrat, le portèrent à faire 1nettre en jugement, et dès le lenden1ain, M. de la Billiais. Conduit au tribunal, il y fut conda.n1né ·.à i11ort, pour le porte-feuille qu'on dit avoir trouvé dans sa n1aison. L'accusé 11'en avoit aucune connois– sance, et ignoroit 1~1ên1e qu'aucun prêtre fût entré chez lui pendant la nuit z il parla d.evant ses juges avec une grande fern1eté, représenta qu'il 11'y avoit aucu.n tén1oin contre lui, et.que, -saus en prod.uire, on ne condamnoit personne ·à la peine capitale. I_,a sentence n'en fut pas ·rnoins portée. Comn1e oi1 le conduisoit au Bouffay, les personnes qui sé trouvèrent sur ia l'Oute découvrirent un calme si parfa.it sur sa ph ,ysio11on1ie, e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (3)

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