Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome troisième

( 79 J vriers qui travailloient ·dans une a'reiiue : ils· l'entourent et l'eritrainent au château, pour y faire sous ses yeux les recherches conforn1es à leurs odieuses intentions : elles ·fure11t d'abord i11fructueuse$; 111ais, ayant trouvé dans un pa– villon séparé -un porte-feuille ren1pli d'actes de· haptên1e et de i11ariage, ils déclarèrent qu'ils alloient ar~êter l\I~ de la Billiais, so1i. épouse ef ses· enfans, à n1oins qu'on ·né livrât entre leurs mains le prêtre à qui ces papiers appartenoient. 7 D'après le refus forn1el qu'ils essuyèrent, il~ firent mettre les chevaux à la voiture, et con– duisirent dans le bourg les prison11iers, chez l'intrus, de tous leurs enne111is, rhon1n1e le plus . acharné à leur perte. Ils restèrent jusqu'au lenden1ain dans ce pre111ier lieu de réclusion, où le ])on père et le vertueux époux dit à sa fan1ille, avec le caln1e de l'innocence et la résignation d'une vertu épron– vée .: « Non, je n'échapperai point au d~nger )) qui m'assiége; mais il est glorieux de !110urir ' ' pour une aussi ]Jelle cause u. Ils furent con– duits à Nantes, et l'on déposa l\I. de la Billiais dans la maison de Sainte-Claire, où les · àé– tenus _, entassés les u11s sur les autres, étoient réduits au plus affr:eux dénuement; et le cons- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (3)

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