Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome troisième

( 73 ) Ses atroces persécuteurs en vinrent à ce de– gré de barbarie, qu'ils lui refusèrent la nour~ riture nécessaire à sa douloureuse existence; et le confesseur de Jésus-Christ étoit au rno– n1ent de périr de faim. Un honnête habitant mort depuis, n1ais dont il faut conserver le no111, pour consoler l'hun1anité, l'aubergiste Boucaud, touché profondément de sa situa– tion, se hasarda à lui porter de ]a soupe : « Où '> vas-tu, lui dit un fougueux patriote'/ - Tu J> le vois, je porte à manger à n1on ancien 1> ami. -Sais-tu bien ce qui va t'arriver?– » A.rrive ce qu'il pourra, répond l'horr1n1e li sensible et charitable ; M. . Auffray n1'a ren– J) du trop de services pour que je l'oublie n. A près quelques jours de souffrances et de tOrtures en tout genre, le digne ecclésiastique fut, escorté de trois hon1n1es ar1nés, conduit à -Savenay, et là, fusillé par les patriotes. Ses cha– ritables hôtes, Bernard et son épouse, qui l'a– voient recueilli avec tant de con1passion, et ·chez lesquels il fut pris, reçurent la réco111- pense d'une action louahle : elle eût été méri– -toire aux yeux de juges qui n'eussent pas perdu ·toute sensibilité. Traînés dans les prisons, ils , . y per1rent. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (3)

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