Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome troisième

( 65 ) "t611duisit de nouveau sur c.e navire, leur affreux tombeau. Chaque jour leur y annonçoit une fin prochaine et désastreuse : on y renouveloit pour eux des privations successives de tous les· objets qui le.ur étaient ou utiles ou i1écessaires; ils se voyeient un jout· privés de leurs cou~ teau; le lenden1ain, on leur ôtoit Jeurs ciseaux; ainsi que toutes les choses à leur usage. Les hom1nes de la mort choisirent une soirée de la fin de noven1bre 1795, pour exécuter leur affreux projet~ Ils attendirent que les té~ J}.èbr~ fussent répandues sur la terre, afin que personne ne pût secourir les prisonnie;rs de Jésus-Christ. Avant de les faire entrer dans les bateaux à s.oupape, leurs bourreaux les obli.– gèrent à se dépouiller de leurs habits, ne leur laissèrent à chacun qu'une cheinise et un ca– leçon, et les attachèrent par le pied quatre à quatre. Sans cette précautio11 tliabolique, plu... sieurs auroient échappé sans doute, n1ais n;au..,. . " . , ro1ent pu ·etre aussi pron1ptement couronnes .. Un seul captif put se soustraire à ces traits d'une fu.reut sans exemple, et c'est à lui que nous devons les particularités que nous consi• gnons ici. Mais quelle n1onstrueuse indiffé.., rence ! n1a.is quelle infâme et quelle horrib1- 11r ~ 5 e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (3)

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