Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome troisième

( 64 ) tion du clergé françois insèrmenté qui n'avoît pas atteint sa soixa11tièn1e année. Mais les vé .... .nérables sexagénaires furent enfern1és et étroi.... te111ent gardés dans l'ancien couvent des Car– mélites : ils 11'en sortirent que pour être tous co11duits sur ces navires à soupape, infernale inventio11 d'un proconsul atroce, et de là pour être noyés, au r1on1bre d'environ ceut victi– mes, dans les eaux de la Loire. Nous rappelons ici l'une des époques les plus la111entables de la révolution francoise. Ces ;,) ecclésiastiques. noyés à N ai1tes , ne périrent qu'après avoir langui dans cinq prisons dif– férentes. La sixième fut un 111isérahle navire, dans lequel ils eurent tant à souffrir : tout s'y réunit, insectes n1alfaisans, odeur méphitique:, alin1ens si dégoûtans, enco·n1bren1ent des vic– times, pour accroître leurs souffrances et don– ner un nouveau prix à leurs i11érites. Cependant une circonstance particulière , dirons-nous u11 i~este de pitié, les fit sortir pour quelque te111ps de cet affreux cachot. l ... 'heure du i11artyre n' étoit pas cnco1'..e so.nnée; les confesseurs de Jésus-Christ passèrent environ deux 111ois all couvent <les PetitsvCa1)ncins, cù ils éprouvèrent quelque soulagcn1ent. Ce fut de là qu'on les. conduisit e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (3)

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