Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome troisième

( 65 ) ' , • c. ' \ ) t• d' . t s eto1ent re1uses a -a presta ion · un sermen · sacrilége, plusieurs des an1is de M,. Coat, alar– l11és des dangers qu'il couroit, le pressèrent de se retirer en Espagne. 11 leur répondit ; «< J'ai plus ùe soixante ans : ce dêcret i11·e laisse » la liberté de de111eurer ou de partir; je 11e " sais pas quelle tournure prendront les aflàires J>~,publiques. Peut-être nous ouvrira-t-on Jes » portes plus tôt que nous ne pensons. Si on ->> nous les ouvre, je serai tout reudn, e11 at.ten- J> dant qne uos coufrères puissent se rejoindre >J à nous. r\u reste, je descendrois avec peine » au ton·1beau, si, pour conserver un n1isérahle )) reste de vie' j'apprenois, <lans rexil que j'au– J) rois adopté, qu'un seul de 111es paroissiens fût ,, i11ort sans avoir recu les sacren1eus : Bonus ' " u pastor dat anùnani sua1n pro ovibus suis ». Chassé de sa paroisse, il s'étoît retiré d'abord chez une de ses parentes. 1\Iais ensuite, forcé de paroître à l'appel ~o­ minal, qui se fai~oit pren1ièren1ent u11e fois, bientôt après deux fois par jour au départe– n1ent, il fut arrêté, con1111e la plupart <les au– tres rnernhres du sanctuaire restés fidèles, et incarcéré dans les prisons du château. C'étoit l'époque de la déportation générale de la por~ e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (3)

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