Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome troisième

( 57 ) de la foi l'aperçurent ·dans un cha111p, où il te– noit en 111ain son bréviaire ·: les n1isérables soupçonne'rlt que cet inconnu est sans doute un prêtre; ils s'élailCent sur sa personne, et l'ar– rêtent. ~{. ÛRAIN, natif de Can1bon, déjà dans les ordres sacrés, n'avoit pas encore n1onté à l'autel con1111e 111inistre du .Seigneur, et ce fut son propre sang qu'il ofîrit au ciel en sacrifice. Ar– ~'êté presqu'en n1ê111e te111ps que 1\i. J unie, il . partagea ses chaînes. Tous les deux furent i1n– n1é<liaten1ent conduits à Savenay, accablés , pendant le trajet pour s'y rendre, de n1ille i11- j ures et ,de sanglans outrages. Ces confesseurs çon1paro-issent deva11t des hon1111es qui s'arro– gent le titre de leurs juges, <1uand ils ne n1é...... ritent que celui de leurs bourreaux. Ces n1agis-– t.rats d'iniquité interrogent leurs victi111es, qui répondent avec un caln1e et urie présence <l'es.– prit adnTirable_, con1n1e avec une héroïque fermeté. C'C Qui êtCS-VOUS » , demande r Ull <les .barbares interrogateurs? cc Nous son1n1es les >> disciples de celui que t~ persécutes .. - l> Oh! oh ! reprend l'aut1,e, en mêlant I'im– )) piété à l'ironie, vous appartenez donc à Jé– ~ sus? Hé hie~ ! 11'ayez point d'inquiétude; e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (3)