Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome troisième

( 55 ) n-ay, avec sa sœur Mme. Normand. Sur toutè la route, cette fe111me sensible à la voix du sang et de l' arnitié , prévoyant d'avance la funeste·. destinée d'un si hou frère, ne })Ouvoit s' en1• pêcher de fondre en larn1es. Blais les vues éle– vées du confesseur de la foi , sa douce et p'ai.:.. sihle résignation , éclatent dans les paroles qui sortoient de ses lèvres. cr Chère sœur, lui di.;. ' ' soit-il, i1e vous livrez point tant à la don– » leur ·; nous souffrons bien injusten1ent, à la· » vérité ; i11ais Jésus-Christ n'a-t-il donc pas » souffert pour nous et de la n1ên1e 111anière ?· » C'est par les souffrances que nous lui de-.. >J venous sen1blables, et c'est aussi 'par cette " voie que nous parviendrons au ciel. 0 n]a » sœur, heureux si nous pouvons le n1ériter » par quelques i11stans de peines! Mettons toute » notre confiance en Dieu, et ne perdons pas n de vue que sinon dans cette vie} du n1~ins » dans l'autre , il ch-angera nos larn1es en joie " et nos hun1iliations en triomphe "· La détention que le prisonnier de Jésus– Christ subit à Savenay ne fut pas de longue durée; mais il y fut rassasié de huées, d'in– jures,. d'oppro})res, et de n1auvais traiten1ens en tout genre. De là, conduit à Nantes,. il y. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (3)

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