Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome troisième

( 54. ) pêchèrent beaucoup de n1al , et ·que souvent 1nên1e elles produisirent u11 bien sensible: di-· sons donc quelle délicieuse jouissance pour ce digne 111înistre du Seigneur! Que de fois il eut à s'applaudir d'avoir sauvé la vie aux ennen1is~de l'ordre, n1ê111e à de fongueux républicains! Il est vrai que ceux-ci, se croyant dans la suite dégagés -de tout devoir in1posé par la roc'-Onnoissance, n'eurent pas la délicatesse de le payer du plus léger retour. Mais, hélas ! la main de Dieu devoit s'appesantir sur ces ingrats d'une i11a– nière sensible. Plusieurs, à des ten1ps posté– rieurs , périrent dans les prisons, victi111es de leur jëdéralisnie ~· et n1ên1e, déclarons-le, en· frémissant par hun1a11ité, de la main de leurs frères et amis. Après avoir accompli l'œuvre de la 1niséricorde, après avoir tern1iné sa pa~ cifiqne n1issio11 , :!\il. Ctan, rendu à sa chère solitude, y reprit les fonctions de son minis– tère, et y distribua généreuscn1e11t les secours spirituels à tous ceux qui l'appeloient ou qui ralloient trouver. l\'Iais, dans ce troupeau fidèle, pourquoi se trouva-t-il des loups déguisés so~s la peau des brebis? '"frahi n1alheureuse111ent, arrêté dans les ~nvirons de Bâtines, il fut conduit à Save"!! e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (3)

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