Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome troisième
( 495) étoit insinuante·, son affabilité parfaite, sa coni-. plaisance inaltérable, sa gaîté pleinede charmes~ Pourquoi faut-il que les malheurs des temps aient jeté sur un si beau · cara_ctère, sur une vertu si attrayante, des taches que cependant un noble repentir a hie_ntôt effacées I La révolution françoise a fait beaucoup d'adeptes et de dupes j.usque dans le sanctuaire. Le pieux Auvray 1 nous. devuns .cet aveu con1n1e historien fidèle, en· grossit l~ non1bre; mais . pendant peu de jours. Son zèle pour le bonheur éternel de ses frères, .l'affreuse idée de ·Ies laisser comme à la n1erci des loups dévorans, l'exen1ple de son curé, celui de plusieurs autres prêtres qui jus– qu'alors avoient été l'édification du peuple, tels sont les n1otifs qui l'entraînèrent à prêter le fameux serment exigé par l'assemblée cons– tituante. Il y mit cette clause expresse: . Sup~ posé qu'il 11.'y ait à faire ce serinent a1tcune espèce de péché. Les hon1mes du jour voulu– rent resserrer ses liens, en le plaçant à la tête d'une paroisse. Au refus formel qu'il opposa, le nouveau pénitent ajouta que Jésus-Christ étoit venu pour servir et non ponr con1mand,er. J'ai dit le nouveau pénitent, car déjà la courte et .-fatale illusion s'étoit .dissjpée. . D'abord, e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (3)
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