Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome troisième
( 482 ) . pour profiter des instructions et des secours que proposait son n1inistère. Que d'én1inens ser~ vices il continua de rendre à tous les catholiques, et comme ceux-ci exaltaient à l'envi ses fati– gues et ses triomphes! que d'an1es ·con1n1e ar– rachées à l'enfer! que de nouveaux-nés régéné– rés sur les fonts. de baptên1e ! que d'igno– rans instruits! que d'enfans saintement dis– posés au sacre111ent d' a111our ! que de n1alades réconciliés, et !J.10urant dans la paix du Sei– gneur! Pourquoi cet l1omn1e de Dieu, parvenu à peine à sa trentièn1e année, fut-il tout à coup arrêté dans sa course ? Ses jours étoient pleins, et Dieu le couronna. Déjà le père Tournois, qui, darts la petite paroisse de Saint·Solin, privée de son pasteur; ainsi que dans tous les lieux voisins, avait opéré des fruits in1menses, voyait chaque jour s'accroître sa pieuse reno~n1ée par les prodi– ges attachés à chacun de ses pas; tout le n1onde disoit : « C'est un saint·; son calme et sa paix » ne cèdent en rien à son courage héroïque ».– Un jour, averti, dans son confessionnal, que les furibonds patriotes vont se jeter sur sa personne, il s'enfuit dans les bois, passe de retraite· en retraite, répa11d partout la .bonne e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (3)
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