Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome troisième

( 477 ) sance, se remit e11 prières, tén1oigna sa satisfac– tion, lorsqu'on lui .dit qu'on lui faisoit dresser un .cercueil, et qu'on lui préparoit un suait'~ . ~ onze heures, il récita les prières des agoni– sans; à onze heures et demie, on vint le cher– cher. Cette bonne et si charitable Loyaud, <lui ~ui avoit donné tant d'assistance, lui den1anda ~a bénédiction~ Après la lui avoir donnée, .il ~ui .adressa ses adieux , avec une physionomi~ .ri~nte et pleine de caln1e, n1archa vers le lieu du supplice, les 111ains joirites, la Lête uue, et récitant des prières. Arrivé sur la place du ,Gast, où il <levoit être i1nn1olé, le -serviteur ~e .Jésus-:--Christ- se 1nit à .genoux; on lui <lem.and.a s'il ·vouloit avoir la vue . bandée.; il . répondi.t que cette ~esure lui étoit indifférente. On lu,i ~~nda Je~ .yeux, il éJeva les n1ains au ciel, >es rejoignit, et ton1ba n1ort aux premiers .coups. Le zèle de ses an1is et la fureur de ses enne1nis ' I • • • • Jl~ s ete1gn1rent point avec sa vie : son corps _fu\ insulté p~ndant le transport que l'on en faisoit au ci1netière; n1ais alors on !'enferma pans la chapelle, et on l'y ensevelit avec r es– pect. Le reste du jour et la nuit suivante, des .fidèles vinrent prier sur son tombeau. Depuis) e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (3)