Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome troisième

( .473 .) mais chaines n'avoient été plus désirées. 'Avant . . de l'apprendre, tous se trouvoient dans un fré..:. n1issen1ent difficile à rendre. Notre état, out– ils dit depuis, étoit pareil à celui de parens qui sottent de la cha111bre d'un 111alade à l'agonie, et qui croient, au n10Îndre bruit, entendre le dernier soupir du . n1ourant. l\'Ipis, acharné coi1sta.n11nent à la perte de sa victin1e, le san– guina,ire con1n1an<lant réussit à faire casser l': j ugen1ent. Aussitôt qu'il en fut ~nstruit, l'hon1n1e de Dieu fit son testan1ent, et ses an1is perdirent l'espoi1~·. de le conservèr. On lui UOJ?-1n1a donc de nouveaux juges, et les ~éfenseurs de l'inno .. cent firent des efforts puissans' inais inutiles' pour le soustr::iire à la ii1ort. On. refu~a de. les écouter, et le rapporteur leur in1posa silence~ On ente11doit une populace furibonùe criet", ·à la porte du tribunal : La 1nort cllt . t.J,..ran, ! la rnort du tyran! Vers les cinq heures du soir, la peine capitale fut prononcée contre la pieuse victin1e . Des révolutionnaires forceués a voient assisté à la sentence, et) ti'appés de sa fern1eté at de son héroïsn1e, ils disoient en s'en allant, · dans leur la~gue hlasphén-iatoire : « Le scélérat >it n'a pas bronché cp1and on lui a prononcé sa n $entcncc >>. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (3)