Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome troisième

( 468 ) ])Oque où le sern1ent exigé, par 1'âssen1blée uationaJe, <le tous les. fonctionnaires publics, devint une occasion de persécuter ceux qui restoient fidèles à la voix de la conscience, ces n1esures ne devoient point atteindre, aux ter111es de la loi, le pieux n1inistre du Sei– gneur. l\iais la candeur et la franchise de sos1 caractère, la religion , sur les dangers d.e la– quelle son cœur et sa conscience lui interdi– soient un lâche. et coupable silence, l'expo– sèrent bientôt à la haine des agitateurs. Ils le 1 . forcèrent à quitter l'I1onorable asile oii on l'a- voit accueiJli avec des sentin1ens d'affectior1 - dont il s'étoit chaque jour n1ontré plùs digne~ Le désir de se rendre utile aux fidèJes dé– pourvus de tons les ·secours spirituels, l'ernpt– cha de quitter son pays. Il y den1eur~ do11c; ainsi que d'autres prêtres aussi gé11éreuse- 1nent dévo ués ·au ser vice des bons catholi– ques' con1111e eux' il fut étranger par111i les siens. A l' exen1 ple du divin Fils de l\1arie, il n'eut pas où. reposer sa tête. Co1nn1e son au– guste n1odè]e, errant de solitude en solitude, couchant souvent exposé aux injures de l'air, n1ais avec un zèle infatigable, il procuroit l'asistance de so11 nlinistère aux habita.os du e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (3)

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=