Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome troisième

( 459 ) fonctionnaires publics. Ce refus le força de quitter son troupeau/ et de se rendre à I...1aval, d'où il fut déporté chez l'étrallger. A près avoir séjourné long-temps <lans l'île de Jersey, le serviteur de Jésus-Christ se rendit en Es.pa– gne, où la Providence, qui n'abandonna ja– mais les sieus, lui procura un asile honorable dans le palais mê111e de l'évêque de Placenc.ia en Estran1adure. Ce vénérable pré1d.t, obser– vant fidèlen1ent ce que prescrit saint Paul, qu'un, é"eque soit hospitalier J faisoit de sa mai,.. son l'asile de plusieurs ecclésiastiques fran– çois. Il sut apprécier le n1érite et les connois– sances de J\1. Héroux; et l'un cle ses hôtes, le. vénérable archevêque d'Auch, égalen1ent ban– ni pour la foi, partagea si ·bien l'esti111e qu'il n1ontroit au bon curé de Préaux, qu'il choisit celui-ci pour directeur de sa conscience. Mais, si ces avantages et cette position flatteuse eus– sent pu fair.e impression sur un hon1n1e inquiet et fre111blant pour soi) avenir, ce vertueux prêtre étoit bien éloigné de partager ces senti– mens. Sa paroisse vivoit dans tous ses souve– nirs, et les François indjstincten1ent étoie11t .sans cesse présens à son c<.eur; il se représen- tait les plus égarés co111me autant d'infortuné .· . ~ B. . e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (3)

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