Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome troisième
( 457 ) arn1ée se présenta pour le conduire à l'écha– faud. Il ne den1anda qu'u11e grâce au con1mis· saire chargé de l'acco111pagner, celle de por– ter pu~liquement entre les n1ains son cru– cifix, jusque sur la place de l'exécution, allé– guant que ce précieux n1onun1ent cle l'ai11our d'un Dieu ·pour les ho.n1n1es, étoit toute sa con– solation. L'hon1i11e de la loi ne voulut pas d~a hord la lui accorder; 111ais, vaincu par les vi– ves instances du condan1né, il se laissa fléchir, et exauça sa prière. rfrois cents soldats ' soit à pied, soit à cheval, escortoient la victin1e. Arrivé au pied de l'échafaud, l\:I. Stachler y monta avec autant de courage que <lè con– fiance dans le Dieu qui soutient et fai~ vaincre ses serviteurs. Il vouloit adresser au peuple quelques n1ots édifians, mais le roulen1ent des tambours empêcha qu'on ne pût l'entendre. Ne pouvant prêcher de bonche, l'hon1n1e de Dieu prêcha par son exe1nple, se n1it à ge– noux , éleva les yeux vers le ciel, et pria pen– dant quelques mon1ens; se r elevant ensuite, il en1brassa le bourreau, le bénissant comn1e l'un des instrun1ens de son bonh~ur, ren1i~ son a111e entre les i11ains cle Dieu, et présenta sa tête à l'instru1uent fatal;~ e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (3)
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