Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome troisième

( 446 ) ·sieus, appelés comn1e tén1oins po.ur constater, suivant la loi, l'identité de la personne. IJ~s exhor~aut, avec une grande énergie, à p.ersévérer dans la foi qu'il a!loit sceHer de son Ra·ng, il leur pron1it de ne les point oublier auprès de Dieu. ·Ces hornn1es sin1pJes le quittèrent . fondant en larni-es, déplorant ai11èrernent la perte d'un si excell<:!nt pasteur. I.Je res.te du jour fut en1ployé :1 satisfaire l es dés irs en1pre&sés des fideles qui veuoieut le contempler dans cette prison. Cha- · cun vouloit voit celui qu'ils non1moient tous le saint n1artyr, recèYOÎr à ses pieds sa dernière bénédiction, et se recomn1ander à ~es prières. l..,e soir, ap.rès .une légore collation, il se cou– <~ha, et d.orn1it paisiblen1ent, se leva à quatre heures du n1atin; et jusqu'à sept den1eura e11· ·prières. Voulant ensuite donner à sa n1ère et à ses paroissiens une .dernière marque de sa tendresse, il éc1·ivit la lettre suivante : Reî rns, le 1 1 rnars r 7g6 ,- au matin. (( Ad·ieu' ma chère. et tendre mèt·e' je V€JUS » écris pour la dernière foiii : il faut mourir. · » J e suis con<l-an~n1é au tribunal des hon1mes; ,,. dans qnelc1ues henres, j·e ue serai plüs du ·"' monde. l\1ais consolez- vous ; bientôt nous · )) · non.s réuni1:ons dans. le ciel, con1me· je l'es- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (3)