Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome troisième
( 4_56 ) étonne111ent. cc ~Ies an1is, leur dit-il, voudriez– » vous que j'eusse répondu à des injures par " d'autres injures·! Croyez-n1oi, si l'esprit de ' ' douceur et de charité convient à quelqu'un » sur la terre, c'est surtout à un 111inistt"'e de » ]a religio11 de J és"Us-Christ ». Jusque da11s les fers il conserva l'an1our de la pénitence et de la n1ortification; quoique n1alade, il coucha d'abord sur de la paille; ' ' . n ayant qu une n1auva1se couverture pour se garantir de la rigueur du froid. Un de ses pa– rens l'avoit suivi jusqu'à Reims, pour veiller à ses besoins, dans l'état de souffrance où il était réduit. A peine pouvoit-il le faire consentir, ou à prendre d'autre alin1ent que du pain, · ou qu'on lui fît clu feu : la prière , la n1éditation , de la sainte Ecriture, la lecture des livres de piété, . furent ses plus douces et presque ses. uniques occupations jusqu'à la n1ort. Mais son . . . , , , i1om , ce no111 s1 J uste1nent venere , perça bientôt les i11urs de sa prison, et la charité des fidèles 'tle Rein1s lui procura, ainsi qu'à deux de ses confrères enfern1és avec lui' des se– cours abondans. Des personnes de tout âge et de toute condition s'e111prcssèrent de visiter le confesseur de la foi. L'affluence fut si consi- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (3)
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=