Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome troisième
( 455 ) pas cle longue durée. S'il reprit à Son1n1e– Vesle 1' exercice de ses fonctions, les hahi tans de Poix lui refusèrent l'entrée de leur église, et préférèrent au curé légiti111e l'intrus qui l'y avoit ren1placé. L'afiliction perça le cœur du vertueux lVIusart; il redoubla ses jeûnes et . ' . ses pr1cres, et n11t tout en œuvre pour rappe- ler au bercail les aveugles qui s'en étaient si cruellement écartés. Démarches, instructions, sollicitations, rien ne fut épargné de la part de cet homn1e d'une iniséricordieuse charité. Dieu daigna récon1pei:iser un si beau zèle. Dans l'es– pace de deux n1ois, il eut la consolation de , voir rentrer au sein de l'Eglise une grande par- tie des hahitans de Poix, et presque tous ceux de Somn1e-\resle. Au mois de 111ai 1 795 , la convention na– tionale avoit exigé de tous les n1inistres du culte une déclaration solennelle de leur sou'6 111ission aux lois de la république. M. l\1usart crut pouvoir donner cette déclaration, avec . . . . \ une restr1ct1on expresse qui 111etto1t. a couvert les droits de la foi et ceux d~ la justice. T~e 7 septe111hre suivant' on en exigea une seconde qui. excluoit toute espèce de restrictions. Il la refusa', comme inconciliable avec les principes 28 IIT .. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (3)
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