Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome troisième

( 432 ) bren1ent avec Dieu. Rien n'altéra jan1ais sa gaîté : ce fut surtout <lans les plus grandes fa– tigues_, qu'elle sen1bla redoubler. Je l'enten– dii souvent répéter avec une grande consola– tion. Allons, allorts au martyre~· nozts serons bien heureux si nous l'obtenons,, après avoir fait si peu de chose. » La Providence nous ayant conduits à la cour d'un prince d'Alle111agne, qui se trouvoit '5Ur notre passage ,- nous en fûn1es bien ac– cueillis. On voulut n1ên1e nous retenir, afi.n que les personnes de la cour eussent le ten1ps de fournir aux frais de i1otre voyage. cc Non, » dit le zélé pasteur; nons avons plus à gagner de » continuer incessa111n1ent i1otre route ; ce re– » tard nous f eroi t peut-être perdre l'occasion J> d'être utiles à quelqu'un qui passe. Partout · » la Providence nous acco111pagnera ». Enfin, après trois ans d'exil , le bon curé t"eparut au n1ilieu <le son troupeau, à la fin de juillet 1795_. Son retour, à cette époque, étoit autorisé par une nouvelle loi du gouverne- · ment françois,, qui, retirant celle ·de pros– cription contre les prêtres insern1entés, avoit décrété la liberté de tous les cultes. La joie du · pasteur et celle des brebîs fidèlas ne fut · pas e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (3)

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