Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome troisième
( 451 ) con1n1enceroit à renaître. Ses an1is voulurent l'en détourner, par la vue des dangers qu'il alloit courir; n1ais la tendresse pastorale l'éle– va au-dessus de toute considération l1un1aine, et, le 3o juin 1795, nou~ prî.n1es ense111hle le chen1in de la France .. Il emporta tous les re– grets de ceux qui l'avoient connu, el surtout de ses hôtes, qui He pui~ent le retenir,. ni par leurs Iarn1es, ni par les offres les pl us avanta– geuses. Sa joie étoit con1plète, dans l' espérauce de revoir encore une fois ses chers parois– siens, pour lesquels, disoit-il sans cesse, il seroit n1ort llien volontiers, d\1t-il n'en sau- _.,,. ver qu'un seul. Il se n1it peu en peine de se procurer de qnoi fournir aux frais do voyage, <:fUÎ étoit de plus de deux cents lieues : aussi sa C:onfiance n'a-t-elle pas été troinpée; · et je puis dire avec vérité,. qu'il n'y a pas e.u un se.ul joui'·, durant. cette longue route,, qui n'ait été n1arqué par un- bienfait de la Providence. Il sut bien se garantir de. la dissipation ordinaire des voyages : celui que nous entreprenions 11et le porta point à· retrancl1er la moin·dre partie de ses exercices. A près nous avoir fait sanc– tifier notre n1arche par la prière, il se tenoit ·ordinairen1ent seul, pour s'entretenir plus li- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (3)
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