Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome troisième

( 424 ) >J il iaut qu'il se présente»;· et. dé_tachent trois ou quatre d'entre eux pour l'aller chercher. I)leins de vin et de fureur, ces n1alheureux attendoient leur victime, et Dieu ne pen11it pas qu'elle to1nbât alors entre leurs n1ains ; tron11)és dans leur espoir, ils se jetèrent sur ses n1euhles, les arrachèrent de la 111aison .. curiale~ et se retirèrent, en1portant avec eux les clefs. Peu effrayé de ces excès, M. l\Iusart revint le din1anche suivant dans sa paroisse , et se présenta pour dire la n1esse; u11e partie des ha~ bitans s'y opposent, et lui déclarent qu'ôn est allé chercher le curé d'un lieu voisin; cet étran~ ger arrive, et c'est un intrus. Le pasteur lé– gitin1e lui tén1oigne sa surprise de le voir dans une paroisse qui n'est . pas la sienne. c< l\Io11sicur, répond l'autre, on n1'avoit dit .,, que vous ·étiez absent, et je suis venu pour ,, rendre service à vos paroissiens; au reste, >) laissez-n1oi dire la 111csse, et puis je m' et). -,1 retournerai. - Je ne puis vous en en1pê- 1> cher, reprit le ho11 curé; mais vous le >.> pern1ettre, c'est ce que je i1e f~rai jamais; ~' les règles de l'.F1glise· 111e le défendent. - ~l Eli bien , r{pliqua l'intrus, puisque vous e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (3)

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