Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome troisième

( 423 ) o :n . ne sauroit douner une peinture assez fidèle de tous les n1aux qu'eurent à souffrir les catholiques de ces deux paroisses; les uns étoient traînés à l'église, avec violence, pour assister à· la nlesse d'un intrus, les autres furent crue.llen1ent battus : un de ces con– fesse.ut~ de Jésus - Christ perdit un œil, et plusieurs ont porté Iong-teri1ps les glorieuses marques dn con1bat qu'ils soutinrent; tout fut brisé dans leurs nlaÎsons. Le 8 <lécen1bre 1791 , fête de la Concep– tion iri1n1acltlée de la n1ère de Dieu, on brûl~ pnbliqnenient, à Poix, J'effigie clu saint curé. Il répondit à ceux qui lui apprirent cette ~1ouvelle : c< Je vouclrois avoir souffert en réa– >> lité ce qu'ils m'ont fait endurer en effigie ·; n heureux, si . je pou, 1 0Îs à ce p1:ix les ra– " n1ene.r à Dieu n. Con1ment répondirent-ils .à cette héroïque charité '! A. u mois de févtier suivant, ils se rendent à Son1n1e-Vesle, arrnés et en grand uon1hre. Forçant plusieurs per– sonnes à les suivre, ils vinrent au presbytère. den1ander 1\{. l\'1 usart; leurs gestes rneuaçans et. leurs horribles imprérations je lèrent l'effroi dans tous les cœurs. « Ije curé) répondit-on, » est dans tel village. - Eh bien! s'écrient-ils, e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (3)

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