Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome troisième

( 421 ) occupation suivie, une existence assm·ée. l\fais la ré.volution françoise éclatant à cette époque, empêcha l'exécutio11 de cet utile projet. Son refus forn1el _d.e prêter le funeste ser– ment décrété, en 1790, par l'assen1blée na– tionale, l'exposa b·ientôt aux plus terribles tempêtes; r esprit de révolte et d'irréligio11 répan(lu si rapide111ent par toute la Fr·ance, 11'épargna point les paroisses de Son1n1e-Vesle et de Poix; dans cette dernière, ceux qui s'étoient n1ontrés contraires à leur bon curé, le n1altraitèrent ouverte1pent, et lui interdi– rent l'entrée de sou église. Sa constance ne fut pas ébranlée; le dirnanche suivant il re– vint à Poix, n1 uni d'un arrêté du départe– ·n1ent, qui l'autorisoit à célébrer la n1essc; en approchant du 'Village, il se vit assailli par une foule d'habitans , qui lui fern1èrent le passage et l'accablère·nt d'injures; une fen1me poussa l'insolence j.usqu'à lui donner un souf– flet .. On le nienaça de le pi-·écipiter dans une €arrière voisine. << Je sais souffrir, répondit )) le pasteur; laissez-n1oi seulen1ent céléJ)rcr la . ., . . , » sainte n1esse, con1111e J y suis autorise; vous )) trouverez toujours en mo~ un -père prêt à se '» sacrifier pour votre bonlieur '> .. Ces forcenés. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (3)