Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome troisième
( 407 ) sauroît porter plus loin que cet édifiant mi– nistre du Seigneur, le talent d'instruire et de persuader tous les âges, ainsi que les fidèles des divers rangs et des diflërentes conditions de la société. Plein de l'onction de l\J.assillon, qu'il savoit presque i)ar cœur, il retraçoit en quelque sorte le cœu1· et l'esprit n1êrne de ce grand hon1n1e. On couroit en foule, non-seule- ' ' J, • i11ent a s~s sern1ons et a ses prunes, n1a1s en- core à ses catéchisrnes. Il rr1ettoit à ce dernier genre d•instruction une si haute in1portance, qu'il avouoit à ses an1is 11':.voir jan1ais fait u11 catéchisrne sans s"y être préparé pendant une · heure. {;a piété égaloit la science dans cet hon1n1e de Dieu, et sa n1odestie le disputoit à l'une et à l'autre de ces qualités. Sans contredit Je pre– n1ier ecclésiastique du diocèse pour le n1érite, il sen1bloit être le seul à rignorer; une can– deur <tngélique brilloit sur son visage. U11e taille avantageuse, des n1anières douces, aflà.– bles _, prévenantes, un con1111erce facile, une sin1plicité bien rare, un ir1nocent enjouen1ent et une hun1eur toujours la n1ên1e, M. Coste réunissoit ainsi dans sa personne tout ce qui peut rendre intéressant et précieux nn n1inistre e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (3)
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