Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome troisième

( 402 ) fausse, et que ce vertueux ecclésiastique n'avoit pas t11is le pied sur le sol étranger. l./ad1ninis– tration du départernent le fit condnire succes– siven1ent à '"fours et à Douai, pour qu'il s'y procurât des certificats de résidence. Les.pièces. qu'il produisit étoient décisives, et prouvoient qu'il n'étoit jan1ais sorti de France. rrout fé– roce cpte se n1ontroit le tribunal révolution.. uaire, il n'osoit le condan1ner, et les n1agis– trats du lieu pcncl1oient assez volontiers à lui conserver la vie, en le faisant conduire liors du territoire fra,1çois. Joseph L,ehon frérnit à l'idée qu'nn prêtre respectable, uuc iunoceute victin1e, alloit 1 ui échapper. Il écrivit 3 la cou– vention, et lui soun1it la décision ·de cette affaire, en dressant un faux exposé des faits. Confor1nén1ent à ses allégations rnensongères et perfides, les autorités du jour conda1nnèreut M. Davisard, qui fut guillotiné dans la ville d'Arras, le 15 déce111bre 1795. Lorsque les· François s'en1parèrent de la ville d'Ypres, dans la :Belgique, an rnois de· juin 1794, ils arrêtèrent, dans cette ville ~et dans d'autres lieux, un grand_ .nornhre de prêtres, religieux et religieuses. Que]qiles- uns· de ces infortunés obtinrent la faveur d'être déportés e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (3)

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