Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome troisième
( 599) n1encer Uh ministère -de grâcé et de bénédic... tions pour les fidèles. Ses supérieurs le non1- mèrent vicaire au Biot. Quels touchans, quels én1inens services n'y rendit-il pas, jusqu'à l'é-· poque de la tourn1e11te révolutionnaire ! Ainsi que tous les prêtres fidèles à la voix de la conscience, il rejeta le sern1ent crirrtinel, et, _par ce généreux refus, se vit contraint de s'éloigner du théâtre constant de son zèle et de ses travaux apostoliques. Soun1is en tout aux vues sévères d'une Providence juste et' n1iséricordieuse au sein n1ên1e de ses rigueurs, le serviteur de D'ieu se retira à Mo·nthey, dans le Valais; là, quand il se livroit au re– pos et à la _prière, son cœur ne pouvoit être· iatisfait; il soupiroit après les lieux qui avoient reçu ses pre1Tiières et ses plus vives affections. Des pécheurs à convertir, des fidèles tin1id-.es à t'assurer, des chancelans à fortifier, des fervens à conserver dans leurs courageux sen– ti-mens, ·voilà le tableau que la foi du ver– tlie-ux proscrit ron1èt.toit sans cesse sous ses yeux; il ne put résister long-ten1ps à tout ce que ces souvenirs avaient ou de consolant ou de déchirant pour un prêtre anin1é si pro– fondé1nent de resprit ecclésiastique. Il revint e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (3)
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