Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome troisième

( 2 ) son patrin1oine, au con1111ence111ent de la ré.,., volution. Le recteur de cette paroisse avoit fait le sern1ent décrété par l'asscn1blée consti– tuante, et lisoit au prône de la 111esse parois– siale un n1anden1ent du sieur Jacob, évêque constitutionnel de Saint-Brieuc. J\11. Androuet; après avoir écouté le pasteur égaré, lui fit pt– hliqucn1eut ses observations sur la lecture qu'il venoit d'adresser à son peuple; et saus doute qn' elles étoient fortes et pressautes, puisqu'il fut aussitôt ~énoncé. · Peu ··-Oe jours étant écoulés, les soldats aux ord 1·es des au– torités constituées se saisirent de sa personne, ~t le couduisirent à la prison de Broons, où il den1eura quelque ten1'ps.· De là, transféré dan~ celle de Lan1balle, il y subit une détentio11 de six mois. Notre vertueux Louis XVI, à qui restoit à peine une on1hre d'autorité dans ces jours déplorables, ordonna la n1ise en li– berté de toutes les personnes renfern1ées pour causes relatives h la révolution. Cette m-esure rendit au juste que'ques jours de repos. Il ne fut point oisif. l\fais, anin1é du désir de servir les fidèles, il usoit :1ussi de sa·ges précautions pour échapper ·aux persécu– teurs de la foi. Elles ne lui · süflirent pas long- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (3)

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