Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome troisième

( 596 ) tranquîllentent chez eux, et leur rappela ce texte de nos livres saints : Ils frapperont le PG:Steur _, et les ouailles se disperseront. Conduit successiven1ent dans les prisons de Saint-Pol, d'Arras, et enfin de Saint-Omer, il trouva dans cette dernière ville le tribu– nal qui devoit Je juger; les n1agistrats do.nt il étoit cornposé n'étoient plus les hon1mes– féroces de Robespierre et de l.,ebon : con– vaincus de l'innocence du n1issionnaire , ils auroient voulu le sauver; mais, dans les crises révolution.naires, que sert-il d'être vertueux, quand on se trouve saus courage et sans énergie? l'innoce11t n'en est pas n1oins sa– crifié. Les juges étoient foibl es, ils craignoient de se con1promettre ; ils tren1bloient à l'idée de se perdre. Il exîstoit 1-:ne loi récente qui ordonno-it, sous! peine de rnort, aux prê– tres fidèles ren"lrés e11 France, d'en sortir. On cousei1le à l'accusé de déclarer, pour sa défense, c1u 'il ne la connoissoit pas. c< Je » connois cette loi », dît-il , en rejetant cet. odieux 111oyen de salut:« Non_, dût-il m'"en )) co·ûter la vie, je ne con1n1ettrai pas ce ~en" songe ». Les juges eux-n1êmes essaient en vain de r obtenir de lui; il persiste à dire e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (3)

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