Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome troisième

( 52 ) villageoise, mais fort instruite, et d'une piétê touchante, a donné, sur la 111ort de so11 saint oncle, des détails que nous transcri– ~rons ici co111111e un texte en ·quelque sorte sacré. Un prêtre asserrnenté, l'ayant trouvée saisie d'un catéchisme, l'avoit dénoncée et fait i11ettre e11 prison. « Aussitôt, nous dit cette » vertueuse fen1111e, que j'appris qu'on an1e– )) noit en prison des habitans de Dol; je n1e J> ·présentai au guichet; i11ais quel coup ressen... J> tis - je quand j'aperçus 111on oncle attaché » avec de grosses cordes à d'autres prison– >> i1iers, tout i11eurtri de coups, et ses ha– >) bits entièrement déchirés ! i.\. cet aspect ef- 1> frayant, je ton1be évanouie; revenue de cette » sorte de léthargie, je fus den1ander au por– » tier la pern1Îssion de passer dans f apparte-. » n1ent où se trouvoit mon oncle. Aussitôt » qn'il n1'aperçut, il vint' à i11oi d'un air plein >J de gaîté, n1e serra vive1nent la i11ain, et n1e · >> dit : cc J\'la chère filleule, nous voici donc )) enfin réunis. Qu'il n1e tardoît de te revoir, " tant j'étois inquiet sur ton sort! Je suis con– » tent de te trouver dans de tels sentin1ens. ' >J (~ue Dieu 11ous fait de grâces, 111a chère an1ie, » de souffrir pour so11 a1n.our ! Pardonnes-tu »de e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (3)

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