Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome troisième

( 5a ) li serois-tu pas laissé sétlui~ .. e pqr les n1auv aises » con1pagnies, t~ndis que la gqillotine, Sll}l'"'.9 » plice d'une n1inute, te -fera jouir l1e la ré~ n con1pense que D~e u <lestin-e à ses fidèles n serviteurs ·1 Si cep~ndant on vouloit te f~Îr(! l) grâce, n1e disoit-il un jour, et t~ fa;re rejoin~ » dre, tu ne devrois pas bala.nccr un iustant à )) partir; car il n'est i)ern1is à personne ~e vou– .u loir sa n1ort ». _..\ :près avoir donné $es n1eil– leurs habit~ aux pauvres, il i11e dit : <( Adieu, >) nlon fils, pense it ~ioi >'. ~l n1onte dans la charrette avec Tcs&ier, ~~ .. I'Apb~ye, près Dol, qui y ft~t lié à 111a pl~ce. Le surlen(}e1nain, on i11e fit cond~1ire de brigade e~1 hrigad.c, à n1on grand r.egrct; c.ar j' étois v1~ai1~1ent ré~ügné à 111ouri r, da1~s l'espérance de n1oissonner, con1- 111e l'a fait le plus saint prêtre qt~c j'aie connu, la pal1î1e du 1nartyre...... Je puis assurer q1~e pendant les quarante jours que ].e l'ai accom– pagné, je 11e l'ai point vu .boire de vin, ni n'langcr un n1ets recherché. Il couchoit tout habillé sur une paillasse, après avoir tiré du lit la couve~turc, et souvent il dorn1ojt. sur le plancher. Il reposoit très-peu, et pri<;>it le reste du teo.1ps. En 111'éveillaut, je l'apercevois à genonx, ou prosterné la face contre .terre. Il e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (3)

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