Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome troisième

.( 28 ) n1inistre sacré eut le bonheur de conson1n1er les saintes hosties qu'il portoit sur lui. Le procès-verbal ayant été achevé à une heure après 111inuit, on partit pour Dol, et, le long de la route, le~ pri.sonniers.. ne cessèrent de recevoir les insultes et les cruelles ironies de la bande soldatesque. Le compagnon du curé continue son récit dans ces ternies : <(· Nous restân1es dix - sept jours en prison; pendant ce len1ps je me confessai plusieurs fois, et je tern1inai i11a confessipn générale. Il 111e disoit souvent : c< Eh bien! in.on · fils, 111011 fidèle con1.. >> pagnon, te sens-tu assez de courage pour » aller au n1artyre? Es-tu bien résigné à souf– )) .frir innocen11n·ent la i11ort.'! Jésus-Christ qui » r1'avoit ja111ais péché, ne l'a-t-il pas souf- )> ferle pour nous, n1isérables pécheurs! Qu;e11 )) dis-tu? - Oui, sans doute, répondois-je, ;.> je su is r ésigné n. Il n1e recon1rùandoit de prier Dieu pour lui. c< ~lais, Monsieur, lui ).) dis-je, vous qui êtes plus dans la grâce d.e ;>. Dieu, priez plutôt pour moi .. -Ah! certes_, » je le ferai , prians sans cesse >J. Il i11 e dit bie11 d 'autres choses dont j'ai perdn le sou.... • venir. ,_\ r ,a veille de son départ pour Saint-i\'Jal<J.,e. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (3)

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