Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome troisième

( 24 ) dée du n1artyre frappoit souve1)t" son- -esprit; et j usqu'~ table mên1e avec ses·.confrères:, a1i lieu de continuer·-un entretie11 .commencé-, ·ou de · prendre quelque n.oÙl:riture, i:l lui arrivoit de s'écrier par ti-n 111ouve1nent indélibé1 .. é: <<Je ·>> suis chrétien ! je suis chrétien·» ! con.1n1e s'il confessoit déjl.i ]a foi devant les impitoyables tyrans. Cependant l'orage .n1enaçoit chaque– jour davantage, et enfin., arracl1é par la iorce à sa non1breuse et ._si chère famille, il rentra chez ses parcns, auprès ~'une ·vénérable nlère ' languissante sur · le lit de la douleur. Q:uoi- qu' elle eût constan1n1ent aupi--ès d'elle une fidèle servante , son fils ne put refuser à son cœur de lui donner lui-mên1e ses soins' et'· plusieurs fois chaque nuit, il venoit au. chevet de la n1alade pour essayer d'acloucir ses souf– -frances. Bientôt l'accroissement rapide de la persécution le força de s'expatrier. Parti pour l'île de Jersey, il y arriva le 15 septen1bre 1792. Mais pouvoit~ il y goi1te1"' du repos? Eloigné d'une i11è rf; qui menaçait d'une fin_prochaine, s'il .pleuroit conin1e fils tendre, il pleuroit en– core plus con1n1e excellent p.ère; et l'idée ~e son troupeau exposé à des loups rugissans lui fais.oit verser bien des lar111es. A peine un i1i.oi ~ e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (3)

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