Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome troisième

( 21 ) endurcis au goût de la vertu , aux principes de la religion. Lorsqu'il faisoit la quête d'u– sage à la fin de la quarantaine, s'il entroit da11s une pauvre n1aison., il distribuoit ce qu'il ~voit reçu, soit en blé , . soit en ar– gent. · Avoit-il le don de la parole, développoit-il de grands talens dans la chaire;! Non.; c'étoit seulement un véritable hon1n1e de Dieu , un pauvre n1issionnaire aux yeux du 111011cle : ses discours étoient nourris par l'esprit habituel de la n1éditation, par la lecture assidue des meil– leurs auteurs ascétiques, s11rtout de l'inin1itable Thon1as à Ken1pis. l\I. Saint-Pez parloit d'abo11.. dance de cœur, intéressoit ll'ahord, tnuchoir·, frappoit ensuite tot1t so11 auditoire, et les effets de ce subit attendrissen1ent étoietlf n1erveil– leux. rf ravaillant auprès de S011 évêque , ren1- pli d'estime et d'affection pour lui, dans les n1issions et retraites des laïques à Dol, il ne n1anqua pas de ilxer, sur l'usage qu'o11 pou-; voit faire de. son n1érite, le vénérable pon– tife ; il le non1111a d'abord à la cure de Saint- .Cou1on1b : e11 refusant cette place, le servi– teur de Dieu représe11ta qu'il n'étoit nullen1ent propre à occu.per 1111 poste brillant., aj ou~:. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (3)

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