Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome troisième

( 14 ) , >) nia n1ère, lui dit - il, jusqu'au revoir!\– » Mais où vas-tu donc, 111011 fils» ? répon– dit avec anxiété la ,n1ère accablée par tout ce que son fils avoit souffert, et dans sa sin1- plicité n'in1agin~nt pas que la n1ort pût être la réco1npense de l'innocence. <c l\fa n1èrc, té.– " partit avec une grande p?Îx le confesseur> » je vais 1·ejoindre n1es confrères : soyez tra11- " quille ,,je serai toujours bien, n'ayez point >> d'inquiétude ». Il pria qu'on remît, à celle _qu'il avoit tant ain1ée_, le peu d'effets qu'il laissoit. IIélas ! ces tristes restes ne pouvoicnt ch_arn1er sa douleur. Pour l'adoucir, le ten-· dre fils . ne crut pouvoir i11ieux se disposer à sa dernière heure, qu'en con1posant, pour l'instruire du sort qu'il éprouvoit, une con1- plainte sur les paroles mêmes de la sentence· _homicide. L'air en était: Vierge sainte, du haut des cieux, Daignez sur nous jeter les yeux. Il seroit trop dur ici d'exiger et les règles et Je n1ode de la versification. Sacrifions l'art .. . . , . et donnons tout au sentin1e11t. Dans sa ter- rible agonie , l'hon1n1e de Dieu ~e chante luî- 1nên1e, con1111e s'élançant de& prisons à la e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (3)

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