Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome troisième

( i 3 ) du crime si bien prises, que des personnes ·charitables essaient eu vain de lui prêter quel– que assistance; sourds aux pren1iers senti n1ens · de la nature, ils reprocl1ent à l'infortunée 1nère d'avoir donné retraite à son fils : « Eh ! » con1111ent voulez-vous, leur répond-elle avec . " l'accent de la désolation n1aternelle, que je >) refuse de cacher n1011 erdau t, qui ne sait où » -se réfugier »? Pon1~ réponse, la bande dén10- niaque cntraî.ne et le fils et la n·ière dans les prisons de Dinan, les 3o ou 51 janvier 1 794. Le lendernain, le pri sonnier fut co1Hluit au ·trihunal de sang à Saï ut-Brieuc; et corn– bien ses chaînes supportées par sa foi avec tant de cou rage , furent-elles pesantes à son cœur ! I.Je bon fils ·voyoit ni archer à ses côtés~ et l'ac– compagnaut jusqu'au théâtre de ses dernières soufft·auces, celle qui lui donna le jour. Reu– fer1né dans les réduits du crirne, il <.:Ornpa– rut devant les autorités constituées, et en– tendit, sans rien perdre de la paix qui r éguoit dans SOil an1e, ~t dont Sa physionon1Îe calnTe et sereine portoit l'heureuse en1preintc, r~tr­ rêt de sa condan1nation; oa l'avoit déjh sé– paré d.e sa ·1nère. Il <le111anda la faveur de la revoir et de l'e.ntretenir un n1on1eut. « A dieu ' e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (3)

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