Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome troisième

( J l ) n1ultiplicr les actes de sor1 zèle èn différentes– paroisses; iJ rendit secrèten1ent de très-grands services à un no111bre considérable de fidèles, qui se trouvoient dans un dénuement ah.solu de secours spirituels" Nourri con1n1e les plus in– digens habitans des ca111pagncs, ne den1andant rien de plus, et se réjouissant n1ên1e de n'a– voir pour se soutenir, au retouî' de fatigues continuelles, qu'une p·etite portion d'alin1ens grossiers, il recon1n1ençoit de nouveaux tra– vaux avec un nouveau zèle : quelques risques qu'il eût à courir dans ces joui~s àffreux, et pour sa propre vie, jan1ais il ne ma11quoit de vole.r au près de tout i11alàde qui réch1111oit les secours spirituels. A ni111é d'une charité sans bornes,. il conservoit uùe paix inaltérable àu rnilieu des plus grànds dangers, connois– sant le prix d'une am_e qui n'a rien n1oins ~oûté que le sang d'un Dieu. Qui croiroit que, dans son humble situation, il pût encore sou– lager l'infortune? jamais le pauvre ne l'in1- plora sans succès. Quelque discrétion qu'il n1ît dans l'exercice de ges bonnes œuvres, son dé– iluen1ent le déceloit, et il en vint à un tel de– gré, que ses frères déclaroîctit ·qu'il n'avoit plus absolùn1ent de linge. Il avoit tout donné. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (3)

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