Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome troisième
( 121 ) et, contraint de se cacher, il fut découvert dans. sa retraite. Les patriotes le conduisirent aussitôt à Perpignan, où le tribunal révolu– tionnaire, couvert dn sang innocent de 1'1. Go· daill, n 'hésita point à sacrifier une seconde victin1e. EIJes furent in1n1olées à un intervalle fort court l'une de l'autre. Le greffier qui vint lire à 1\I. Lt\ malvi sa sentence, laissa échap– per quelques 1narques de sensibilité , annon– çant mên1c une espèce de frissonuen:ient, « Mon anii, lui dit alors le confesseur de la » foi, rassurez-vous: je 111eurs pour une bonne )) cause, et je prie le bon Dieu de conserver J> vos jours )) . Dès le moment qn'il eut enten– du la sentence hon1icide , il se résigna cou- . ragensen1ent à son sort. Ce pieux vieillard, qui paroissoit devoir succon1ber à son ~ffiic tion, fut transformé en un hon1n1e nouveau : une foi vive ranin1a ses forces languissantes; l' exen1ple des pren1iers i11artyrs étoit sans cesse présent à sa n1én1oire . I Join d'avoir be– soin de consolation, ii consoloit, il eucoura– geoit 1es con1pagnons de ses fe rs ; il s' estin1oit h~ureux d'avoir été trouvé digne de süuffrir la persécution pour le no1n de Jé~; us-(~hri st. Depuis la porte de la prison j nsqq'au lieu de e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (3)
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