Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome troisième
( 117 ) citer co1nme il conviendroit; ni les én1igrés de Saint-[.Jaurent-- de-Cerda, qui forn1èrent un corps de troupes légères, et défendirent cons.. tan1n1ent les avant-postes, ni ceux de Millas, qui, à eux seuls, dressèrent une con1pagnie agrégée au régi1nent espagnol de Soria, et n1éritèrent, par leur fidélité et leur bravoure, de rece,·oir du roi d'Espagne un décret qui ordonnoit de les considérer com111c naturali– sés en cette <.:ontrée, pour les · services qu'ils avoient rendus à l'arn1ee espagnole. l\ilais nous devons faire observer que 1' en• trée des troupes étrangères dans Je Roussillon fut le signal d 'une cruelle persécution. On tlé– couvrit à Perpignan douze prêtres septuagé– naires et infirn1es, qui, n'ayant pu s'én1igrer, s'étoient cachés dans le sein de leurs fan1illes. Ils furent aussitôt mis en réclusion; on confia leur surveillance à des hon1n1es atroces qui se faisoient un jeu barbare de les tourn1enter, de leur faire acl1eter au poids de l'or une n1isé– rable existence, et d'accélérer, par deux ans d'une douloureuse captivité , la fi.n de la car-– l''Îère d.e ces vénérables confesseurs. L' arn1ée– espagnole s'étant vue forcée de se replier sur elle-n1ên1e, évacua une partie du Roussillon.,. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (3)
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