Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome troisième
( 105 ) meurer dans cet asile, il vint se cacher dans le Quercy' et choisit pour son don1icile un . village lin1itrophe du Rouergue et de l' Au– vergne. Il n'y fut point, pendant quelque te111ps, inquiété; tout annoncoit n1ên1e que le séjour de l'innocence ne seroit pas violé; inàis Dieu, qui conduit ses élus par des routes diffé– rentes, per111it que son fidèle serviteur fût découvert et arrêté, lorsqu'il se croyait à r abr~ <le tout danger. une victi111e de plus désignée pour l'holocauste, quelle jouis~ance pour les ennen1is de tout bien! L'abbé de Mea· let fut entraîné comme en trion1phe à Figeac, et, trois jours après, dans ce lieu de soh der· nier sacrifice, il ne tarda pas à con1paroître devant le tribunal de sang; il y subit un court interrogatoire, et, le lendcn1ain, 24 septem– bre 1794, fut traîné sur l'échafaud. Ainsi que plusieurs de ses généreux confrères, il essuya, dans le mon1ent qu'il s'y rendoit, cet ignon1i– nieux et sacrilége traiten1ent, qne nous rou– girions _de citer encore_, 111ais anqn e] il ne fut soumis que par l'esprit d'une infân1e dérisio11 des ornen1ens sacrés qui servent au plus re– doutable de nos i11ystères. PasciLe qui in 11ohis est grP-gen1 Dei, provùlente$ e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (3)
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