Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 95 ) crés à quelque fête de Ja sainte Vierge, con– somn1er son sacrifice avec la sœur Mag<le• lei11e-Dorothée cle J ustan1on , âgée de qua- .– rante ans, qui avoit den1andé la n1ên1e gi~â­ ce. Celle-ci, 111ont.ée sur le char de tTiort, tlit n ses gardes : « Nous avons plus d'obli- . \ . ' '· ' ' >> gat1ons a nos J ugcs , qu a nos pere~ et a >> nos inères; ceuK-ci nous ont donné une vie n 'ten1porelle et périssahle, nos juges nous >> procurent une vie étt~rnelle ». Un de ses gardes fut touché <le ces paroles jusqu'aux Jar1nes; et un paysan voulut lui toucher la main , par le Ji.1ê1ne principe de foi qui f-ai– soit dire à la fen1me de l'Evangile_, à Ja vue cle Jésus-Christ : cc Qu'il 111e soit seulen1eut. .>> donné de toucher le pau de votre robe ». Le 26 juillet , cinq autres religieuses su– birent le n1ên1e sort. r< Qui es-tu »? <len1anda le président du tribunal à la prcn1ièr·e qui fut traduite devant lui : c'étoit la supérieure •:"l es ursulines de Sisteron, Thérèse Conso– lon. << Je suis fille de l'Eglise catholique » , répondit-elle. Claire Dubac ( Sai11te~Sophie) , âgée de cinquante - deux ans, i"épondit à la 1nên1e question, << qu'elle étoit religieuse, et n <1u'elle le seroit jusqu'à la 111ort, de cœur et e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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