Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 92 ) condan1nées et exécutées. Elles allèrent à la mort avec une joie si grande, qu'elles baisè– rent l'instrun1ent de leur supplice, et ren1er– cièrent aussi leurs juges et leurs bourreaux. I ... a sœur Sophie s'étoit réveillée dans la nuit, pleine <le l'idée d'un bonheur qui lui avoit f~tit répandre des lar111es : « Je suis, di soit.- elle, » dans un·e sorte d'extase, et con1n1e hors de >l i11oi-n1ên1e; je suis certaine que den~ain je >> 111ourrai et je verrai mon Dieu ». Ensuite, elle craignit que ce ne fût. là une tentation et un n1onven1ent d'orgueil, et elle eut besoin d'être rassurée sur le pi~incipe qui la faisoit • agir. Le 8 juillet, le tribunal condan1na à niort Elisabeth Peleysicr (Sainte - rfhérèse), âgée de cinquante -quatre ans; Rosalie Bès (Sainte· Pélagie), &gée de 1 rente-quatre ans; 1'1a rie Blanc (Saint-l\Iarfin), àgée de cinquaute– àeux ans, religieuse du Saint-Sacren1ent de Bolène, et Marguerite Bavasre ( Sainte-So– phie),, ursuline au Pont-Saiut-Esprit, âgée de cinquante-quatre ans. A rinstant 111ên1e où ]eut· j 11gen1ent fut prononcé, la sœnr Pélagie tira de sa poche une boîte ren1plie de dra– gées, qu'elle distribua à ses con1pagnes : c< Ce e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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