Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 89 ) leu·r condamnation, toutes, à l'heure· n1ên1e de 1.eur supplice, furent anin1ées des rnên1es vœux in1mortcls; la paix et le caln1e d e lenr conscience se 1nontrèrent dans la sérénité de leur visnge. J..Jes profanes tén1oins de ces scè-· nes sanglantes voyoient avec étonnen1ent qu'on pût ainsi aller à la mort con1n1e on iroit à un festin. A cinq heures du soir, nos vierges chré– tiennes tern1inoient la psal111odie de · leur ofi]ce. . A six heures, le bruit du tan1bour, les cris de ·n1ort annonçoient la prochaine exécution de celles de leurs con1pagncs que l'on av~it ap· pelées en j ugen1ent; elles récitaient alors à ge– noux .les prières des agonisans et de la recon1- n1andat ion de l'an1e. Que1ques instans après, et quand elles pl'é– sun1oient que le jugcn1ent des hon1n1cs étoit sn hi, et que celui de ])ien avoit couronné l eurs con1pagnes, elles se levoicnt , récitoient Je Te D e1un ) et le psann1c l.dllL.[late .lJrnninurn, onines gentes_, etc.) et elles se sép~roieut en se félicitant les unes les autres du honhenr d'a– voir pu clonner au ciel de nouveaux hahitans, et s~exhortoient à l' envi ~t n1archee sur le5 e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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